Johnny a rendu le JT au peuple

Le monde entier en a entendu parler... Israéliens (juifs) et Palestiniens (musulmans) ont un différend..., interminable. Depuis quelque soixante-dix ans, le volcan de la discorde gronde et, sporadiquement, éructe ses scories, crache ses bombes et rougit la terre que certains qualifient de promise. L’inénarrable Président américain, plus soucieux de ces électeurs que des dommages collatéraux de ses emballements impétueux, vient de balancer une outre d’huile sur le feu. Une outrance donc !

 

D’ordinaire, la gent médiatique considère que la « question israélo-palestinienne », aussi polémique et sulfureuse soit-elle dans un pays où résident des minorités qui ont pour elle des véhémences viscérales, mérite la une. Aussi, régulièrement, ce qui se trame à Jérusalem et alentours mobilise ceux qui exposent les faits (les plus concis) et ceux qui les commentent (les plus diserts). Et ce sans considération pour la majorité des Français qui assimilent Israéliens et Palestiniens aux rivaux de Painful Gulch... Vous savez les O’Timmins, affligés d’un appendice nasal proéminent et rougeaud et les O’Hara, mortifiés par des excroissance auriculaires démesurées, qui s’obstinent à guerre se faire lors même que les causes du conflit sont depuis des lustres tombées dans les oubliettes de l’Histoire. Lucky Luke su réconcilier la caricature des McCoy et Hatfield par Morris. Le gratin diplomatique mondial échoue à calmer les levantins.

 

Madame et Monsieur Toulemonde ne maîtrisent pas le dossier. Qui a tort ? Qui a raison ? Qui a commencé ? Qui ne veut pas finir ? Ils se perdent en conjectures. et, souvent, s’agacent que cette affaire ne trouve pas de conclusion. Vox populi, plein de bon sens, soupçonne que des puissants ont intérêt à ce que le conflit dure. Et plus les spécialistes, plus ou moins avertis et objectifs, s’obstinent à sodomiser les diptères à longueur de soporifiques débats, plus les Français baillent et zappent. L’élite pérore, le peuple lui cloue le bec.

 

Mais que s’est-il donc passé jeudi dernier ?

 

Johnny Hallyday, l’idole des jeunes (et de ceux qui le sont à jamais) a tiré sa révérence. La France pleure celui qui l’aimait, celui qu’elle aimait. Et, une fois n’est pas coutume, les concepteurs du JT de France 2 ont décidé d’être en communion avec le peuple. Ils ont consacré les 9/10ème du vingt heures à la mort de l’immense chanteur populaire qui a marqué son époque. Et une poignée de secondes à la décision de Trump de déménager son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem. Le jeudi 7 décembre 2017, Johnny Hallyday a réalisé une révolution : un journal télévisé conçu pour répondre, enfin, aux priorités des téléspectateurs.